Mondes perdus: les débuts du film d'aventure

Par le Ciné-club universitaire de Genève: une jungle luxuriante, une planète étrangère, partout le danger règne et tous/tes le bravent pour la quête d’un mystère… Les premiers films d’aventure sont des œuvres riches et baroques qui répondent à un cahier des charges précis : celui d’un personnage principal, lancé dans une quête ou une expédition, dans un ailleurs inhospitalier d’où surgissent mille dangers. Loin d’être aussi répandu qu’imaginé, ses frontières poreuses ont régulièrement emprunté au fantastique, à la science-fiction ou au film historique avant de donner naissance à des sous-genres qui lui ont donné ses lettres de noblesse (le film de pirate et le film de cape et d’épée). Particulièrement adapté au désir de grand spectacle d’une industrie naissante, le cinéma d’aventure est devenu, en occident, le socle d’une imagerie naïve, d’un ailleurs sauvage fantasmé, charriant avec elle toutes les représentations problématiques inhérentes aux mentalités de cette époque.